8 décembre 2017 +

Changer le look de notre plancher : les options

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Quand vient le temps de rafraîchir notre décor, plusieurs éléments y passent. On débute en douceur avec les coussins, les cadres et quelques accessoires déco. Quand ça ne suffit plus, on sort les rouleaux et on change la peinture, en osant même une tapisserie ou un recouvrement mural en bois! Déjà on sent le vent de changement qui fait du bien.

 

Mais voilà qu’une fois qu’on a commencé, on est inspirés et on se laisse emporter! Les armoires pourraient être rajeunies, certains meubles remplacés, et pourquoi ne pas installer un foyer? Vous voyez certainement où on veut en venir. Eh oui, inévitablement on regarde à nos pieds ce plancher qui nous supporte depuis un certain nombre d’années et qui en a vu passer des pas. Des petits pieds ou des plus grandes pointures, des roulettes, des jouets, des pattes de meubles, et sûrement quelques dégâts! Que ce soit parce qu’il présente quelques signes d’âge permanents (la crème anti-rides des planchers ne semble pas être encore en vente libre) ou parce que sa couleur ne s’agence plus aussi bien qu’avant à votre décor, il y a des solutions!

 

Aujourd’hui nous vous invitons à considérer ces options et les comparer afin de déterminer laquelle est la bonne pour vous, selon vos propres critères.

 

  • Changer le plancher dans sa totalité. Parce que vous n’en aimez plus l’essence, ou parce que la largeur des lamelles vous chicotte, pour changer ces éléments structuraux, il faut arracher le plancher et en installer un nouveau. Il faut alors considérer les coûts relatifs à l’ensemble des étapes : arracher et disposer du plancher en place, revisser le sous-plancher, enlever les plinthes et les réinstaller, ou prévoir des quarts de rond dans le bas des plinthes en place, l’installation du nouveau plancher et finalement, le plancher en lui-même.

 

Cette option est la plus permissive et produit un résultat A1; elle est donc évidemment celle qui implique le plus de coûts. Par contre, si vous êtes habiles manuellement, un peu – beaucoup – passionnément, et que vous pouvez faire une ou quelques-unes de ces étapes par vous-mêmes, tant mieux, retirez-les du décompte. Sinon, il est important de ne pas les négliger, au risque d’être déçus au final par de mauvaises surprises. Et si le cœur (et la patience!) vous en dit, vous pouvez même prendre le temps d’arracher le plancher avec beaucoup de minutie pour le récupérer dans un autre étage ou pour quelqu’autre utilisation. Soyons honnête, il se peut que vous changiez d’idée en cours de route… À vous d’y voir!

 

  • Installer un nouveau plancher par-dessus celui en place. C’est faisable, à condition de respecter certaines règles. Il faut effectivement s’assurer de la solidité du plancher actuel; s’il y a des endroits où ça craque quand vous y marchez, mêmes à pas bien discrets au milieu de la nuit, il faudra voir à visser adéquatement les planches de ces zones avant d’installer le nouveau plancher. De plus, il faudra garder en tête qu’un nouveau plancher en lamelles sera installé en sens inverse de celui actuellement en place (en lamelles aussi), toujours selon les règles de l’art. Si le plancher actuel en est un de parquetterie/marquetterie, cette obligation de sens d’installation ne s’applique plus.

 

Pourquoi se donnerait-on la peine d’enlever le plancher déjà en place alors? Parce qu’en installant par-dessus, on augmente alors l’épaisseur totale de notre plancher de bois. Ce qui veut dire qu’à moins de faire les mêmes modifications sur les autres couvre-planchers, il faudra prévoir une différence de hauteur non-négligeable aux jonctions avec la céramique, le vinyle/prélart, les nez de paliers, etc. Des moulures appelées « réduits » s’harmonisant à votre plancher pourront combler cette différence, si le look vous convient. Aussi, cela implique de remonter les plinthes en bas de mur (le simple fait de les retirer implique un certain risque de bris, vous l’imaginez sans doute) et parfois de couper les chambranles et les portes. C’est encore une fois une question de goûts personnels.

 

  • Sabler et revernir le plancher actuellement en place. L’option écolo par excellence, très orientée vers le développement durable. Cette option nous permet de conserver le plancher actuel, dont la structure est toujours très bonne pour de nombreuses années, et donc de profiter encore et encore de l’investissement initial. En sablant, le vernis, de même que la teinture s’il y a lieu, sont complètement retirés de la surface du bois. On revient donc à la matière brute, et il nous est alors possible de choisir quelle finition on désire pour cette nouvelle vie. Les options sont grandes : lustre du vernis, colorant dans le vernis, fini huilé, et sur la plupart des essences, on peut même se permettre d’y appliquer une teinture pour en changer la couleur! Certes, on ne change pas l’essence du bois, la largeur de la planche et le grade, mais on peut tout de même changer considérablement le résultat projeté!

 

À noter également que si votre plancher en était un pré-fini, il y avait des V-joints entre les lamelles. En sablant, les « V » disparaîtront et on ne verra que la ligne à la jonction des planches, ce qui peut être bon ou moins bon selon la grosseur des « V » et vos goûts personnels!

 

Fait intéressant, il est désormais possible d’obtenir ce service avec l’option « sans poussière ». Cela contraste drastiquement avec les implications que ces travaux pouvaient avoir autrefois : grand ménage, ventilation à nettoyer, nourriture gaspillée, relocalisation temporaire des habitants, etc. Notre recommandation, et elle est fondamentale : si l’option de sabler et vernir est celle qui vous rejoint le plus, prenez le temps de choisir un bon sableur, et méfiez-vous des sableux! Le résultat final ne sera assurément pas le même et dites-vous qu’un bon sableur ne sable que le minimum nécessaire du bois, vous laissant ainsi profiter des 3 à 4 sablages possibles avec votre plancher. Oui oui, autant que ça! Le bois est un matériau très durable.

 

Que vous optiez pour une option ou l’autre, l’important est que vous le fassiez pour les bonnes raisons et avec les bons partenaires. Ma mère me disait souvent que « tout ce qui mérite d’être fait mérite d’être bien fait ». Ça ne pourrait pas mieux s’appliquer! Quand on pense à la durée de vie d’un plancher et tout ce qu’on peut lui faire vivre dans le temps, il mérite bien qu’on prenne le temps de choisir ce qu’il y a de mieux.

Emmanuelle Tremblay
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